« Les annonceurs demandent du ROI, cela bride l’innovation » selon la régie du Figaro


La presse multiplie les canaux de diffusion à l’heure du numérique, mais comment monétiser les nouveaux points de contact ainsi créés avec le lecteur ? « Nos annonceurs veulent des chiffres et demandent du ROI, cela bride l’innovation » répond  Aurore Domont, présidente de Figaromedias, la régie publicitaire du groupe Figaro. De fait, comment produire des chiffres sur des canaux qui viennent à peine d’être ouverts et où tout est en train de s’inventer ? « Comment arriver à monétiser ces nouveaux points de contact ? C’est la mue que nous n’avons pas encore concrétisée » reconnaît-elle.

Elle a pris la parole lors de l’événement Hub Forum, le 10 octobre. Elle a présenté la profonde transformation des points de contact entre le groupe et ses lecteurs. «  Nous avons 13 points de contact : les abonnements, le portage, le kiosque, le mobile, la tablette,  le social, … » liste-t-elle. Afin de monétiser ces contacts, le groupe va présenter l’analyse de ses lecteurs en six gros segments en Novembre prochain. « Nous voulons créer de l’interaction et du ciblage. »


Le groupe annonce 27 millions de lecteurs et internautes, mais seulement 1 million de lecteurs payants. « 15 millions de lecteurs sont digitaux, 9 millions ont activé leur adresse email, et nous avons deux millions de lecteurs sur les réseaux sociaux » ajoute-t-elle. Elle précise « nous avons 2 millions de tablonautes et 5 millions de mobinautes . » De plus,  « 65% des abonnés print ont activé leurs comptes digitaux » indique-t-elle.

Les voies de développement sont la vidéo et le social. « Avec les agences médias, quand on voit ce que la TV fait avec Facebook et twitter, on se dit que tout est possible » se réjouit-elle. Côté vidéo, « nous produisons 70 vidéos par jour, cela nous permet d’aller vers l’audiovisuel » dit-elle. 7 millions de vidéos sont vues par mois, ce nombre de vues a été doublé. « Nous voulons continuer cette croissance » annonce-t-elle.

Cette évolution vers le numérique impose de disposer des bonnes compétences. « Il nous faut de nouvelles compétences. Nous recrutons sur la data, le yield management, le communauty management, pour faire cohabiter toutes ces campagnes » présente la présidente. Au-delà, il faut mobiliser les équipes internes. « Il faut donner du sens, et entraîner les gens. Et il faut travailler en réseau. Personne dans l’entreprise ne peut travailler seul dans son coin, sans s’occuper de ce que fait son voisin » conclut-elle.

Photo, de gauche à droite : Aurore Domont de Figaromedias, Erik-Marie Bion de Microsoft, Philippe Schmidt de Prisma Pub et Eric Scherer de France Télévisions. 

 

 

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