La banque LCL monte en puissance sur les projets Big Data

La banque héberge 35 cas d'usage sur sa plateforme Big Data

La banque de détail LCL, filiale de Crédit Agricole, passe la surmultipliée pour ses projets Big Data. La banque a mis en service une nouvelle plateforme technique hébergeant les données clients. Il s’agit de répondre à la montée en puissance des cas business et d’absorber l’augmentation des volumes de données à traiter.

Lutter contre la fraude et optimiser les ventes de services

Avec cette plateforme, LCL va assumer les enjeux réglementaires sur ses clients, lutter contre la fraude ainsi qu’optimiser ses processus métiers en back office et auprès de ses commerciaux. Les données à traiter seront structurées et non structurées.

La banque veut être capable de comprendre et anticiper les besoins des clients

La banque veut être capable de comprendre et anticiper les besoins des clients à chaque étape de leurs parcours notamment pour un crédit immobilier. Pour cela, il faut tirer le meilleur parti des données. Cette nécessité s’est traduite par la création d’une nouvelle architecture dans le système d’information. Cette solution associe du Big Data et un entrepôt de données d’entreprise au sein d’une plateforme Hadoop.

L’urbanisation du système d’information place les données –  chaudes ou froides – au centre de l’architecture pour les traiter en temps réel et les exposer dans les applications digitales et de réseau de la banque. Le choix d’une architecture  centrée sur la donnée « Data Centric » vise à répondre à des enjeux réglementaires, le KYC (Know Your Customer) par exemple, afin de qualifier au mieux les données clients et de vérifier que la personne n’a pas le profil ni l’attitude d’un fraudeur. D’autres nouveaux cas d’usage sont gérés par du traitement de l’image et requièrent de nouvelles capacités d’intelligence artificielle désormais disponibles.

Améliorer la pertinence des segmentations de clientèle

LCL souhaite améliorer la pertinence de ses segmentations de clientèle et du scoring de ses clients, en tenant compte des relations omni-canal, et en connaissant mieux l’ensemble du contexte de chaque client. « Nous avons pu mettre en place une segmentation marketing auto-apprenante du contexte client qui évolue continuellement » illustre Frédéric Chassard, responsable du système d’information Data Analytics et pilotage de la banque et de l’engineering de l’intelligence artificielle chez LCL. « Nous avons amélioré notre capacité technologique pour répondre aux enjeux de relation client, aux enjeux réglementaires et d’optimisation de nos process internes en nous dotant de capacités d’intégration et d’exploitation d’une plus grande variété de données, et de traitements avancés » ajoute-t-il.

LCL a construit des environnements d’intelligence artificielle exploratoires et industriels en interne

Cette refonte technique n’est pas le premier projet complexe pour Frédéric Chassard, habitué de l’orchestration des flux de données.  Il est responsable de l’entité Data de LCL depuis 2018. Il pilote la stratégie informatique centrée sur les données. Il a implémenté la gouvernance RGPD (Règlement Général de la Protection des Données) et construit le nouveau socle Big Data ainsi que les environnements d’Intelligence Artificielle exploratoires et industriels internes. Il gère également les solutions de Data visualisation et administre la base de données marketing des prospects, ainsi que les outils analytiques de l’éditeur SAS et de SAP BO.

Auparavant, jusqu’en 2008, Frédéric Chassard  a constitué le Data Warehouse clients de SFR s’appuyant sur une solution Teradata et Business Objects. Il a été responsable du centre de compétences ETL (Extract Transform and Load) pour SFR sur la période 2004-2008, un composant essentiel pour l’intégration de données.

Une plateforme simple à prendre en main

Chez LCL, c’est une plateforme data délivrée par Cloudera qui a été implémentée. « Nous avons accordé une attention particulière à la simplicité de prise en main de la solution par nos équipes afin de leur permettre de monter en compétences, tant sur l’outil que sur ses fonctionnalités » précise Frédéric Chassard. « Nos ambitions en matière de Data sont de permettre à chacun de nos collaborateurs de se former aux technologies les plus récentes » ajoute-t-il.  

La nouvelle plateforme héberge 35 cas d’usage du Big Data de LCL en exploitation

La mise en place de la nouvelle plateforme s’est effectuée sur une période de 12 mois entre le déploiement, la formation et la migration. Les équipes de LCL et de Crédit Agricole Group Infrastructure Platform (CAGIP) ont collaboré sur le projet. La solution s’est insérée dans la nouvelle architecture Data Centric du groupe en absorbant quelques 35 cas d’usage Big Data de LCL en exploitation sur la nouvelle plate-forme.

CAGIP est l’entité informatique en charge des infrastructures informatiques européennes de Crédit Agricole, créée en janvier 2019. Elle regroupe les infrastructures et les activités de production informatique de Crédit Agricole Assurances, Crédit Agricole CIB, Crédit Agricole Technologies et Services et de l’entité SILCA. Cette centralisation des ressources initiée en 2019 vise à migrer vers les nouveaux standards technologiques, améliorer la cyber-sécurité et accroître les capacités d’innovation. L’entité emploie 1500 personnes sur 17 sites en France.

Un socle de services digitaux partagés

L’entité technique regroupe près de 80 % des infrastructures et de la production informatique du Groupe Crédit Agricole. CAGIP est gouverné à parité entre les Caisses régionales et Crédit Agricole SA. CA GIP doit délivrer les nouvelles plateformes technologiques pour les applications digitales. Il s’agit que chaque entité de CA ait sa production propre et bénéficie d’un socle commun de services partagés et innovants.  

LCL : « le marketing à la performance doit être associé à des campagnes classiques »

L’usage de canaux uniquement à la performance est un échec

Pour réaliser du marketing à la performance, il faut également réaliser des campagnes classiques qui génèrent du trafic en masse si l’on veut que cela fonctionne. C’est l’avis de Nelly Martinvalet, responsable de l’acquisition digitale chez la banque LCL.


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