Google et Facebook, maîtres de la publicité politique américaine en ligne


Déjà dominants sur le marché de la publicité digitale, Facebook et Google s’imposent également sur le segment de la publicité politique en ligne aux Etats-Unis avec près de 80% de part de marché.

Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, avait d’abord nié tout poids des messages diffusés sur ses plateformes dans l’élection de Donald Trump. Le dirigeant avait par la suite fait amende honorable. Pas question cependant pour Facebook, malgré les risques d’ingérence, de renoncer à un lucratif marché publicitaire.

Selon une étude eMarketer, Facebook est en effet la plateforme dominante sur ce segment avec une part de marché estimé à 59,4% pour le cycle d’élection 2019/2020. Cela représente pour l’entreprise 796,8 millions de dollars de recettes publicitaires.


Un pouvoir d’influence politique considérable

Répartition des recettes publicitaires politiques aux Etats Unis

« Facebook offre du reach, des capacités de ciblage et une facilité d’utilisation qui plaisent aux annonceurs politiques » commente l’analyste Eric Haggstrom. « Les candidats peuvent envoyer plus rapidement et plus facilement des publicités à leurs électeurs potentiels que la télévision ou la radio. Dans une élection concurrentielle, la rapidité, l’efficacité et la pertinence sont incroyablement importantes. »

Mais le marché publicitaire, en politique comme dans le marketing plus globalement, reste un duopole. Google se classe ainsi second sur les publicités politiques avec environ 18% de part de marché, principalement du display et YouTube.

A eux deux, Google et Facebook contrôlent largement la diffusion de ces publicités digitales aux Etats-Unis. La part de marché cumulée des deux acteurs (77,6%) y est même plus conséquente que pour l’ensemble de la publicité digitale (60,8%), souligne eMarketer.

Exclusif stratégie digitale

« L’envol des tarifs publicitaires de Facebook menace des e-commerçants »

S’appuyer uniquement sur Facebook et Google pour sa publicité digitale est dangereux pour la compétitivité d’une entreprise. C’est ce qu’affirme Romain Liot, co-fondateur et directeur des opérations (Chief Operating Officer) de Adore Me, une marque de lingerie commercialisée uniquement aux Etats-Unis.

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