Cyber attaque en cours au centre hospitalier de Versailles

La Préfecture des Yvelines recommande de ne pas se rendre aux urgences de l'hôpital

Une cyber attaque est en cours à l’hôpital André-Mignot du centre hospitalier de Versailles. Le système informatique a été coupé et une cellule de crise est ouverte. L’accueil des patients est limité selon France Info et deux patients ont été transférés. En cas d’urgence, la Préfecture des Yvelines recommande de ne pas se rendre aux urgences de l’hôpital mais de composer le 15 afin d’être dirigé vers un autre centre hospitalier.

Un ministre de la santé rassurant dimanche midi

Le ministre de la Santé s’est montré nettement plus rassurant. François Braun, Ministre de la santé, a expliqué dimanche 4 décembre à midi sur BFMTV que la cyber attaque n’a « pas d’impact immédiat [sur l’activité de l’hôpital] et qu’il n’y a pas de transferts de patients envisagés pour l’instant. Mais le Samu s’est mis en ordre de marche s’il devait y avoir des transferts. »

Il se félicite que l’attaque ait été détectée rapidement. « L’hôpital s’est mis en mode crise et protection de ses données. Il maintient son fonctionnement. Les urgences accueillent les patients » déclare le ministre. « L’attaque a été détectée tôt » affirme-t-il. Une conférence de presse était alors annoncée pour 19 heures le 4 décembre par l’hôpital.

L’ARS d’île de France prend les choses en main

A 19 h 30, le 4 décembre, l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’île de France prend les choses en main. Elle indique qu’elle coordonne la continuité des prises en charge des patients et active une cellule de crise, à la suite de la cyber-attaque à l’hôpital André Mignot du Centre Hospitalier de Versailles. L’’ARS prend en charge également la communication sur la gestion de la crise. Elle contredit les propos du ministre sur la prise en charge des personnes et le transfert de patients.

Les patients sont invités à faire le 15 en cas d’urgence et à ne pas se rendre sur place. L’ARS déclare être sur place et organise avec la direction de l’hôpital la continuité des soins et la prise en charge des patients au niveau régional avec les SAMU au besoin. L’ARS confirme que l’hôpital André Mignot est victime d’une cyber attaque sur son réseau informatique déclenchée samedi 3 décembre au soir. L’attaque concerne le réseau informatique de l’établissement qui a été coupé dès samedi soir par mesure de sécurité.

Accueil de nouveaux patients limité et quelques transferts effectués


L’accueil des nouveaux patients est limité prévient l’ARS. A ce stade, quelques transferts de patients vers d’autres établissements ont été effectués et d’autres sont en préparation. L’Agence a réuni l’ensemble des acteurs du territoire le 5 décembre pour organiser la continuité de l’offre de soins. Une cellule de crise a été ouverte.

L’ARS indique que les équipes médicales, soignantes, administratives, techniques et informatiques sont mobilisées. Un diagnostic approfondi de la situation a actuellement lieu dans tous les services de l’établissement. La continuité des soins est coordonnée par l’Agence, qui fait appel à la solidarité régionale, en lien avec l’établissement. L’hôpital André Mignot a déclenché son plan blanc. L’hôpital a partiellement déprogrammé ses activités de bloc opératoire et s’emploie à maintenir les soins ambulatoires et les consultations. La régulation des urgences et les transferts de patients à risque sont assurés par le SAMU. Les établissements de santé de proximité publics et privés seront sollicités pour assurer la continuité des prises en charge.

Les hôpitaux sont invités à être vigilants sur leurs systèmes d’information

L’ARS Île-de-France a informé les établissements de santé franciliens et leur demande d’apporter la plus grande vigilance à la sécurité de leurs systèmes d’information. Une cellule de crise a été activée pour permettre à l’ARS de suivre la situation, de soutenir les équipes et de coordonner la prise en charge en lien avec les établissements de santé de la région.

A ce jour, l’ARS indique qu’aucun autre établissement de santé de la région n’est impacté par cette cyberattaque. L’Autorité Nationale en matière de Sécurité et de Défense des Systèmes d’Information (ANSSI) poursuit ses investigations.

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