Les services marketing évoluent profondément sous l’effet de l’intelligence artificielle. Les investissements dans l’intelligence artificielle appliquée au marketing atteignent 11 milliards de dollars depuis 2014.
Pour la société d’investissement et de conseil GP Bullhound, les services marketing sont en pleine transformation. Et les principaux facteurs de cette « révolution » sont les volumes « sans précédent » de données et les avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Une nouvelle ère pour connecter Big data, modèles et prédiction
L’étude « AI and the Services Revolution » évalue à 11 milliards de dollars les investissements réalisés depuis 2014 dans l’intelligence artificielle pour le marketing. Pour le seul 2ème trimestre de cette année, ces coûts atteignent 1 milliard de dollars.
Les investissements ne sont toutefois qu’un indicateur des changements en cours. Selon le directeur de GP Bullhound, Oliver Schweitzer, « l’intelligence artificielle annonce le début d’une nouvelle ère du marketing, motivée par la nécessité de connecter de grandes quantités de données disparates, de découvrir des modèles et de faire des prédictions, ce que seule l’IA peut accomplir. »
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Quant aux principaux domaines d’application de cette intelligence artificielle, l’étude cite l’hyper-personnalisation, le branding et le « B to B ». Les professionnels du marketing privilégient à ce jour les cas d’usage liés à la personnalisation.
« L’argument traditionnel selon lequel les données détruisent la créativité est absurde »
Cette intensification du recours à la technologie ne risque-t-elle pas d’aller à contre-courant de la créativité, positionnement essentiel des agences ? Pour Martin Sorrell de S4 Capital, spécialiste du marketing et de la publicité, l’intelligence artificielle et les données sont avant tout un levier d’efficacité. « L’argument traditionnel selon lequel les données détruisent la créativité est absurde – l’IA aidera la créativité. » [Lire : Marketing : la banque JPMorgan Chase sélectionne les bonnes accroches grâce à l’I.A]
« Le fait d’avoir des données améliore le livrable, mais il ne le remplace pas. L’accès à de grandes quantités de données rendra notre travail plus efficace, et non moins efficace » conclut-il.
