Showroomprivé : « le Big Data permettra à nos marques de mieux produire »


Showroomprivé expérimente dans le domaine du Big Data. L’objectif est de réaliser du prédictif et d’aider les marques à mieux produire. Il a fallu d’abord créer une vision à 360° du client, ce qui est un travail de longue haleine. Le prédictif est le véritable objectif du Big Data, et non l’analytique. 

Le Big Data est important chez Showroomprivé, le célèbre site de e-commerce sur la mode. « Le Big Data est important chez nous. La vraie stratégie c’est d’être dans une prédiction et d’aider nos marques à mieux produire grâce aux données que l’on possède » annonce Thierry Petit, cogérant et cofondateur du site Showroomprivé. Il a répondu à nos questions à l’occasion de l’événement LeWeb le 9 décembre, lors duquel il intervenait.

Vision 360° des clients


Il poursuit : « nous sommes en train de basculer sur un mode prédictif pour être capable de prédire et de comprendre des comportements. C’est la vraie raison d’être du Big Data. Ce n’est pas d’être dans l’analytique, même s’il est complexe de réunir une vision 360° de nos clients. » Le site de vente a d’abord réuni l’ensemble des données qu’il possède sur ses clients, ce qui n’aura pas été simple.

Thierry Petit ajoute : « nous travaillons actuellement sur les solutions prédictives, autour du Big Data, autour d’outils comme Dataiku, ou Datarobot qui nous aident à modéliser et à mieux connaître l’importance des différents paramètres, dans tous les différents parcours et les questions que l’on se pose sur le consommateur ou sur ses choix. »

Des données dispersées

Il reconnaît l’aspect expérimental de cette démarche. « C’est très compliqué, il a fallu déjà créer une vision 360° de notre client. Nous avions des données sur le site, sur Google Analytics, dans la base de données, des données sur le mobile ailleurs, des données sur le mail dans un autre outil. Rien que le fait de consolider tout cela dans une base aura été un travail de longue haleine. »

Côté chiffres, Showroomprivé réalisera 490 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014, annonce son dirigeant. Cela représente 40% de croissance par rapport à 2013. La société est rentable depuis le départ. « Près de 50% de ce chiffre d’affaires se réalise sur le mobile sur ces derniers mois, cela représentera 45% sur l’année complète » ajoute Thierry Petit.

65% d’audience sur le mobile

Il reconnaît que le taux de conversion est plus faible sur le mobile que sur le PC de bureau. « Le taux de conversion est plus faible, puisqu’il y a 65% d’audience sur le mobile, pour 50% de chiffre d’affaires » détaille-t-il.

Mais si la conversion est peu plus petite, cependant elle augmente. « Elle augmente car on a pris chaque App comme une expérience d’achat. Et nous travaillons sur les moyens de paiement. On essaie de répondre à tous les besoins, plus il y a de possibilités de paiement, plus on intéressera de consommateurs. Nous avons même introduit le Bitcoin en France et aux Pays Bas » déclare Thierry Petit. Pour information, Paypal représente 15% des paiements en France.

Le Beacon, bouof

Que pense-t-il du Beacon, ce moyen de contacter le client ou le prospect quand celui-ci passe à proximité d’une boutique ? « Nous ne sommes pas focalisés sur le Beacon, nous l’utiliserons dans un deuxième, voire troisième ou quatrième temps » annonce-t-il. Il trouve même le Beacon « assez agressif dans le parcours de l’utilisateur. » Il souligne : « le Beacon viendra quand les magasins seront digitalisés, vraiment connectés, or on en est encore loin. »

Il estime qu’« il y a déjà des mécaniques de Web to store qui sont assez simples à créer et à mettre en place. Et il y a le paiement mobile qui va permettre d’intégrer la data dans le magasin pour mieux appréhender le parcours client. »

Nous faisions  ce métier avant

Enfin, en ce qui concerne le litige qui aura opposé Showroomprivé à vente-privée.com sur l’usage de l’expression de « vente privée », il conclut : « nous nous sommes simplement défendus après de nombreuses descentes d’huissiers et de gendarmes dans nos locaux suite à des attaques de notre concurrent, quand nous avons commencé à prendre un poids plus important sur le marché. Il nous semblait important de pouvoir utiliser les termes génériques de notre métier, et d’un métier que l’on faisait avant l’arrivé de vente-privée.com. »

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