Paris mettra une clause d’Open Data dans tous ses appels d’offres


Afin de diffuser au maximum les données pour des usages au service des citoyens, la ville de Paris mettra systématiquement une clause d’Open Data dans tous ses appels d’offres publics, afin qu’il n’y ait pas de conflit avec les prestataires privés qui seraient tentés par la commercialisation des données. Les données collectées dans le cadre des contrats seront diffusées sans commercialisation.

Intervention de Jean-Louis Missika

C’est ce qu’a déclaré Jean-Louis Missika, Adjoint au Maire de Paris, chargé des questions relatives à l’urbanisme, l’architecture, aux projets du Grand Paris, au développement économique et à l’attractivité. Il a pris la parole jeudi 24 avril, lors de la conférence de Paris sur l’Open Data, organisé par Etalab, la plateforme Open Data de l’état français.


La ville de Paris ne souhaite plus se retrouver dans la situation vécue avec JCDecaux lors de la mise en place du Vélib. « On ne parlait pas encore d’Open Data à cette époque. Nous étions co-propriétaires des données avec JCDecaux,  cela compliquait la mise à disposition des données. JCDecaux et nous n’avions pas la même vision de la mise à disposition des données, » se souvient Jean-Louis Missika. L’adjoint au Maire souhaite mettre les données à disposition afin que l’intelligence extérieure puisse se mobiliser pour apporter des solutions. « L’intelligence extérieure est forcément toujours supérieure à l’intelligence interne à une organisation » indique-t-il.

La ville intelligente enfin 

Cette mise à disposition des données doit permettre d’interconnecter l’ensemble des systèmes automatisés dans les villes comme comme les feux de signalisation, les capteurs de pollution, les voitures en libre service Autolib, … « Il faut connecter ces systèmes en temps réel. Prendre en compte la pollution en temps réel,  pour adapter le trafic et l’usage des voitures électriques » illustre l’adjoint au Maire.

Autre axe de développement, l’intermodalité. La Mairie de Paris travaille aux transports multimodaux avec la RATP, la SNCF, les Velib, … « Pour l’heure, toutes les données ne sont pas libérées, mais ça progresse » veut se rassurer le dirigeant politique.

Le compteur Linky ne va pas dans la bonne direction

En conclusion, il insiste sur le fait que la donnée doit servir à l’utilisateur, et selon lui, « on peut craindre que le compteur intelligent Linky n’aille pas dans la bonne direction, car il est tourné vers le distributeur et pas assez vers l’utilisateur. » Des propos sur ce célèbre compteur, dont l’élu se doute qu’ils ne vont pas lui faire que des amis.

Photo, Jean-Louis Missika, Adjoint au Maire de Paris, le 24 avril à la Cour des Comptes. 

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