L’intelligence artificielle : c’est loin de marcher, pour le PDG de l’Inria

Antoine Petit PDG de l'Inria, l'Institut national de la recherche en informatique, 28 septembre

Antoine Petit, PDG de l’Inria, l’Institut national de la recherche en informatique, joue avec nos nerfs en ce qui concerne l’intelligence artificielle. Il affirme que concrètement cela ne marche pas, mais pour autant il en parle comme d’une réalité, entretenant le flou.

La voiture autonome ne marche pas

Si on le décode bien, il souhaite montrer que l’on est encore loin d’une intelligence artificielle parfaite dans son imitation ou son dépassement des prouesses humaines même si pour autant on accède déjà à des services, toutefois encore imparfaits.


« Une voiture autonome, cela ne marche pas, fondamentalement cela ne marche pas, » dit-il, conscient qu’il va soulever des objections. Il a pris la parole lors de l’événement 01 Business Forum, le 28 septembre, sur la transformation digitale des entreprises.

« S’il y a de la pluie, du brouillard, de la neige, ça ne marche pas, » poursuit-il, logique. Idem si on place la voiture dans un quartier de Paris. « Je sais qu’il y a des gens qui ne sont pas d’accord, » concède-t-il, conscient que ses propos risquent d’être twittés dans l’instant.

Encore du pain sur la planche

Il étend son opinion aux assistants personnels. Dès que la question qu’on leur pose devient un peu compliquée, ces assistants perdent pied, pointe-t-il. Au bout du compte, « il y a beaucoup plus de choses qui ne marchent pas que de choses qui marchent, » se justifie le PDG.

Illustration : « en intelligence artificielle, on est content lorsqu’on a raison dans 99,9% des cas, mais pour reconnaître un feu rouge, peut-on accepter que dans 0,1% des cas on se trompe ?  » pointe-t-il. Trop dangereux.

Il ajoute « nous sommes à des dizaines d’années voire des centaines d’années d’une intelligence artificielle généraliste. On en est aux balbutiements de l’intelligence artificielle. » Autre point clé pour le responsable, l’intelligence artificielle, c’est une question de souveraineté, il faut y mettre de l’argent !

Investissement d’état

Que pense-t-il du rapport sur ce sujet préparé par Cédric Vilani, député LREM et médaille Fields de mathématiques,  à la demande du gouvernement ? « Il faut profiter de l’aura médiatique de Cédric Vilani, mais au final il faut mettre de l’argent dans l’intelligence artificielle, » conclut-il.

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