« Les utilisateurs court-circuitent la DSI parce qu’ils souffrent »


A l’ère du Cloud Computing, l’histoire d’amour contrariée se poursuit entre les utilisateurs et les informaticiens. L’achat de logiciels en mode Saas (Software as a service) par les utilisateurs en est une illustration supplémentaire.

Absence de réponse de la DSI


Mais il ne faut pas mal l’interpréter. C’est ce que déclare Pierre Fauquenot, DSI à temps partagé entre quatre entreprises. Il est également membre des commissions distribution, conseil et VDI d’Eurocloud France. « Si les utilisateurs choisissent de court-circuiter la DSI en prenant du Saas, ce n’est pas par volonté d’indépendance, mais parce qu’ils ne trouvent pas de réponse auprès de la DSI » estime-t-il.

Il a pris la parole durant la conférence de présentation du livre blanc d’EuroCloud, le 10 Juillet à Paris,  sur la manière de commercialiser du Cloud auprès des entreprises pour les sociétés de conseil.

L’expression d’une souffrance

Selon ce DSI, le succès du Shadow IT s’explique car « les utilisateurs ne trouvent pas la réponse à leurs besoins auprès de la DSI et vont donc la chercher eux-mêmes. » Pour lui, « C’est plus l’expression d’une souffrance des utilisateurs qu’un acte d’indépendance de leurs part en interne. »

Reste qu’il ne faut pas que la DSI baisse les bras pour autant et laisse faire.  Le Shadow IT pose des problèmes, il ne faut pas abandonner la décision en ce qui concerne le Saas aux utilisateurs, estime Pierre Fauquenot.

10 000 logiciels Saas

La tâche de tri parmi les solutions Saas du marché est toutefois trop importante pour que le DSI puisse la réaliser par lui-même. Pierre Fauquenot prêche alors pour les sociétés de conseil. Il passe lui-même 15% de son temps à faire de la veille. Et il cherche des acteurs compétents afin de l’orienter.

Il se sent incapable d’assurer le rôle de société de conseil.  « il y a 5 000 logiciels, il y a des plateformes aux Etats-Unis de comparaison d’offres, il y a 10 000 logiciels SaaS, comment choisir ? Il y a un moment donné où il faut bien que quelqu’un se spécialise et fasse ce travail de sélection. Dans l’entreprise, il n’y a pas le temps de faire ce travail de veille » conclut-t-il.

Photo : présentation du livre blanc d’Eurocloud à destination des sociétés de conseil, le 10 Juillet à Paris, avec de gauche à droite, Laurence Dugué, directrice d’un cabinet de conseil, Colin Lalouette, CloudIsMine société de conseil, directeur général, David Hertzberg, Izi’nov, société de conseil, Christian Sayegh, co-fondateur de la société CloudNetCare, éditeur de logiciel, Romain hugot Directeur Etudes et Stratégies, Sage France, éditeur de logiciel, Stéphane Coirre, administrateur du CINOV IT, gérant de la société AGI et Loic Simon, ASPAWE, business développement.

Morgane Mons

Morgane Mons est journaliste spécialisée dans les nouvelles technologies et la transformation numérique des entreprises. Esprit Geek, passionnée de multimédia, retrouvez ses actualités sur son fil twitter.

Une réaction sur “« Les utilisateurs court-circuitent la DSI parce qu’ils souffrent »” :

  1. Hervé LAMBERT

    D’un côté des utilisateurs qui ont des besoins légitimes, souvent de « petites solutions locales », type base de données, workflow simples …

    De l’autre, une DSI, déjà engluée dans la maintenance de l’existant : infrastructure, ERP, logiciels métiers, … qui doit quand même se projeter sur l’avenir, mais en cherchant des solutions globales et « pérennres » pour l’entreprise, tout cela sans augmenter les ressources

    Pour s’en sortir et pour garder un peu de « hauteur », de vision, elle doit se faire aider. Le filon, ce sont les petites structures, expertes d’une problématique et surtout, capables de s’inscrire dans un vrai partenariat de valeur, dans la durée. Par exemple :
    • Consultants pour la gouvernance, la veille, l’investigation de nouvelles solutions (cloud), de nouveaux usages,
    • Petites SSII, spécialistes d’un domaine, d’une technologie, …

    Désirade est une de ces petites SSII. Elle a pris ce créneau des petites applications, dont les métiers ont besoin et que la DSI n’a pas le temps de gérer. Elle construit depuis des années une offre très aboutie qui aide la DSI à apporter ce service aux utilisateurs, tout en gardant la maîtrise.

    Et nous rencontrons régulièrement d’autres PME IT, qui ont de la valeur et qui, par nature, s’inscrivent dans la durée avec leurs clients.

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