Les drones de tout calibre plébiscités par l’innovation militaire française

Le DPCV, (drone porteur de charge variable) sera exposé par l'armée le 22 novembre

Le ministère des armées lance son premier forum de l’innovation de défense du jeudi 22 au samedi 24 novembre, à la cité de la mode et du design à Paris. Plus de 160 innovations développées et soutenues par le ministère des Armées seront exposées. Un ensemble d’ateliers et de tables rondes feront le tour des enjeux pour les forces armées. De plus, un hackathon est organisé à partir du vendredi soir.

Cinq types de drones exposés

Parmi les solutions mises en avant, on trouve une grande diversité de drones, souvent issus de technologies civiles afin d’affronter divers cas de figure sur le terrain et de réduire les coûts par rapport à des équipements plus puissants. Il y a ainsi le DPCV (drone porteur de charge variable), le système Corvus, le drone Brain, l’AR-22 (un drone low cost) ou le V-Coax.


Le DPCV est un drone issu de technologies civiles. Il  a été adapté à l’emploi par un groupe de combat des forces spéciales. Il doit permettre le marquage d’une zone pour une attaque, une opération d’influence pour lancer des tracts ou déposer un objet, des moyens relais ou des balises.

Le système Corvus quant à lui est prévu pour de la surveillance aérienne,  pour la sécurité civile dans le cas d’accident ou de catastrophe naturelle, pour les forces de l’ordre, de la recherche et du sauvetage. Il sert également pour de l’archéologie, en réalisation de plans topographiques, en réalisation de modèles numériques de surface ou de la modélisation 3D.

Un drone utilisable en air, terre et mer

Brain est un drone multi-missions air, terre et mer

Brain, pour sa part, est un drone opérationnel multi-missions. Il s’agit du premier micro drone opérationnel français pour un usage air, terre et mer. Il doit assurer la sécurité des opérations et des utilisateurs sur le terrain. Il s’agit d’un partenariat d’innovation et de co-développement avec les industriels en mode rapide, avec des circuits de décision courts pour son élaboration. Il vise à doter les unités du COS (Commandement des opérations spéciales) d’un drone 100% français et opérationnel. Les applications militaires ou civiles du projet concernent les opérations spéciales et de renseignement ainsi que la transmission de données sécurisées

Autre développement, on trouve l’AR 22, un drone de reconnaissance « Low cost », à bas prix. Il s’agit d’un drone considéré comme du consommable, avec une mise en œuvre rapide sur le terrain, une utilisation simple et intuitive.  Les objectifs sont l’intraçabilité du porteur, des retransmissions en direct sur 35 à 40 kms. L’objectif est un excellent rapport coût par rapport aux performance, c’est-à-dire 35 kilomètres de retransmission en direct avec 1 heure d’autonomie.

Le drone V-Coax est chargé de fusionner image visible et thermique

Enfin, il y a V-Coax qui est un mini drone coaxial multi-capteurs à longue endurance. Il s’agit de concevoir un démonstrateur de mini-drone endurant. L’objectif est de 1 heure d’autonomie pour moins de 1 kg. Il doit porter une double capacité de vision dans le champ visible et thermique à haute définition. L’électronique et l’optronique embarquées doivent peser 150 g, avec une liaison radio chiffrée longue distance. Il doit assurer une fusion des données multi-capteurs. Le drone servira à la reconnaissance et la surveillance, délivrant des capacités de renseignement au niveau du binôme et de l’équipe, l’inspection d’ouvrage ou de la thermographie aérienne.

Des ateliers centrés sur l’innovation demandée par les armées

Par ailleurs, lors de l’événement un ensemble d’ateliers et de tables rondes concerneront les enjeux de l’armée d’aujourd’hui tant côté interventions sur le terrain que gestion des achats. Il s’agit de l’amélioration des capacités d’analyse, et de protection médicale et physique du militaire en opérations, d’améliorer le soutien en géographie, en hydrographie, océanographie et météorologie.

Des ateliers traiteront également des innovations sur les radars, l’optimisation des achats publics, vaincre l’adversaire grâce à l’innovation, la fabrique numérique à la DIRISI et le commando numérique à la DGNUM, l’innovation en optronique et photonique, l’innovation dans la cyber-défense et le renseignement, l’Open Innovation dans la défense, l’intrapreneuriat dans la défense, l’usage du RFID, le digital au service du recrutement, le travail collaboratif, le soldat augmenté dans la guerre de demain et le combat collaboratif de demain avec le laboratoire du combat Scorpion.

Un hackathon sur le thème de « Armées du futur »

A l’occasion de son premier forum de l’innovation de défense, l’armée organise un hackathon à partir du vendredi 23 novembre à 18 h 30. Ce hackathon intitulé « Armées du futur», en partenariat avec le Groupement des industries de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres (GICAT) lance un défi de 24 heures.

Les thèmes seront :

  • La maintenance prédictive : quelle intelligence artificielle pour prédire les défaillances, le remplacement des pièces et rendre les véhicules toujours opérationnels,
  • La santé : comment les biotechnologies peuvent accompagner les militaires,
  • La mobilité : comment les nouvelles technologies peuvent soutenir les armées tout au long d’une opération,
  • Le soldat du futur : quels équipements connectés et intelligents pour le combattant du futur.

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