« Les acteurs de l’innovation sont très nombreux et souvent agissent de façon séparée »


L’écosystème de l’innovation est invité à se rencontrer le 2 décembre à l’initiative du DIL, le Discovery Innovation Lab. Eric Seulliet, patron du DIL, souligne les enjeux de la collaboration des diverses entités s’occupant d’innovation depuis l’idée jusqu’au marché, en passant par le prototypage et l’expérimentation.

Question : vous organisez le mardi 2 décembre l’Innovation Ecosystems Agora, quel est l’objectif de cet évènement ?
Eric Seulliet : cet événement veut d’abord donner une occasion aux divers écosystèmes et aux dispositifs d’accompagnement de l’innovation de se retrouver. Il s’agit de mieux se connaitre, d’échanger et pourquoi pas, de  trouver des sujets de collaboration.


Les acteurs sont très nombreux et souvent agissent de façon séparée. On peut en énumérer une longue liste entre les clusters, les pôles de compétitivité, les incubateurs, les accélérateurs, les fablabs, les living labs, les makers spaces, les espaces de coworking, les agences de développement, SATT, etc. Si on peut contribuer – même modestement – à insuffler un peu d’intelligence collective parmi ces acteurs, le pari sera gagné.

Question : quels sont les autres objectifs ?
Eric Seulliet : un deuxième objectif est de montrer que l’innovation est transverse et surtout que son but ultime est de concevoir des produits novateurs qui vont trouver le succès sur les marchés. Quand on sait que 70 à 95% des lancements de nouveaux produits se soldent par un échec, on mesure tout l’enjeu de cette dimension commerciale de l’innovation. Cet aspect est particulièrement important à l’heure où on veut relancer l’économie et l’emploi. Et malheureusement, en France, nous ne sommes pas forcément très performants sur cette dimension marketing et commerciale.
Enfin, le troisième objectif est de contribuer à redonner un peu d’optimisme dans un climat très morose, voire décliniste, en mettant en avant l’enthousiasme des innovateurs et des créateurs de startups notamment.

Question : pourquoi mettre l’accent sur les écosystèmes, et quels sont les liens avec l’entrepreneuriat ?
Eric Seulliet : l’innovation ne se décrète pas à partir d’une tour d’ivoire, dans une démarche « top down » qui valoriserait prioritairement la technologie. L’innovation doit être transdisciplinaire, prendre en compte les usages émergents, mettre en œuvre des démarches de type design thinking et living lab,… Bref, l’innovation est aussi sociétale. C’est là qu’une dimension écosystémique pour innover et entreprendre est indispensable, en ce sens qu’elle permet à la fois l’ouverture et l’ancrage dans un environnement coopératif et partenarial. On est bien dans l’open innovation et dans la co-création.

Question : pourquoi utiliser ce terme d’Agora ?
Eric Seulliet : notre événement est polymorphe, à l’image de ce que doit être l’innovation. C’est tout à la fois un colloque avec des conférences et des tables rondes, des workshops opérationnels, un symposium à dimension académique, un espace d’exposition, des speed meetings…
En amont, nous avons travaillé sur un livre blanc portant sur les nouvelles formes d’innovation et dont les premiers résultats seront dévoilés le 2 décembre et également sur un Startup Challenge. Ce n’est pas seulement un événement mais des prolongements concrets sont prévus. Mais ça, il est trop tôt pour en parler.

L’événement a lieu le 2 décembre, à La Grande Arche de La Défense, dans le Campus de l’IESEG. L’entrée est gratuite. www.innovation-ecosytems-agora.com

 

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