La justice confirme l’attribution du Velib à Smoove face à JCDecaux


Le tribunal administratif de Paris confirme aujourd’hui le choix du Comité syndical Autolib’ et Vélib’ Métropole, qui avait décidé l’attribution du marché Vélib’ en faveur de Smoovengo face à JCDecaux.

Ouverture début 2018

Le groupement Smoovengo réunit Indigo, Mobivia, Moventia et Smoove, une startup de Montpellier qui propose des vélos connectés. Le service Velib nouvelle formule doit être ouvert aux usagers à partir de 2018.


L’argument de JCDecaux pour aller devant la justice était que sa proposition était plus coûteuse car il maintenait les 315 emplois de Cyclocity, sa filiale, s’occupant de l’entretien et de la mise en service des Vélib. Or, Smoove ne s’est pas engagé à reprendre la totalité de ces emplois. Ce qui contribuait à alléger sa facture. JCDecaux qualifiait l’offre de son concurrent de « Dumping social, » et pointait le fait que les équipes de Smoove étaient inexpérimentées, et que donc la qualité de service serait moindre.

Smoove, pour sa part, mettait en avant, outre que ses vélos seraient plus légers, sa technologie permettant notamment de pouvoir déposer un vélo même dans une station arrivée à saturation.

Quoiqu’il en soit, les mauvaises nouvelles se suivent pour JCDecaux qui a vu la réattribution du marché du « mobilier urbain d’information » dont il avait bénéficié en février être annulée fin avril par le tribunal administratif de Paris. Les conditions de mise en concurrence étaient susceptibles d’avoir lésé les sociétés Extérion Media et Clear Channel France.

Redevance publicitaire de 30 millions d’euros

D’une durée de cinq ans, ce marché de « mobilier urbain d’information », déjà détenu par le groupe JCDecaux, avait été réattribué fin février 2017 par la Ville de Paris à sa filiale Somupi, seul candidat. Dans ce contrat, le concessionnaire verse 53% de ses recettes publicitaires à la ville, avec une redevance minimum garantie de 30 millions par an. Il concerne 1630 panneaux publicitaires, dont l’installation devait débuter fin 2017.

Point de détail, mais qui a son importance, la consultation prévoyait que 15% des panneaux soient composés d’écrans numériques, donnant accès à des services tels que le plan du quartier, les directions et les temps de parcours vers les sites touristiques, un QR code pour voir un contenu spécifique. Or, le règlement de publicité local interdit la publicité lumineuse

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