Le PMU mise sur l’informatique pour relancer ses points de vente

Philippe Germond, PDG du PMU

Le pari hippique est à la baisse en France, et les parieurs vieillissent. Tout cela menace l’activité du PMU qui entend réagir. Cela passe par le développement à l’international et par la refonte complète du parcours client dans les 12 000 points de vente du PMU dans l’hexagone, d’ici 2020.

Une refonte complète du parcours client dans les points de vente


C’est ce qu’a décrit Philippe Germond, PDG du PMU, le 7 Juin, sur les ondes de France Info. « Nous allons procéder à une refonte complète du parcours client dans les points de vente dans les années qui viennent » a déclaré le PDG. « Nous allons revoir les équipements, revoir la signalétique et utiliser beaucoup plus de technologies d’information pour les parieurs dans ces points de vente » a-t-il ajouté.

L’objectif est de segmenter les points de vente afin de fidéliser à la fois les clients historiques mais aussi de conquérir de nouveaux clients, « et si possible des clients plus jeunes » reconnaît Philippe Germond.

Le pari hippique stratégique

Le pari hippique est stratégique pour le PMU. Il représente quatre à cinq fois le pari sportif, tous canaux confondus, réseaux physique et internet. Et internet ne sauvera pas le pari hippique car il ne représente que 10% des prises de paris hippiques pour le moment.

« Le réseau physique fait partie de la culture des turfistes, c’est un pari quasiment collectif. Les gens discutent entre eux avant de parier. Ils préfèrent se retrouver dans un point de vente plutôt que d’être seul sur internet » analyse Philippe Germond. Pour autant, d’ici 10 ans, la part relative du pari hippique sur internet va monter progressivement, sans brutalité. « La part d’internet sera de 20% d’ici dix ans » pense le PDG. Quant au développement à l’international, il devrait passer de 8% actuellement à plus de 15% en 2020.

Une baisse de 2% à 3% par an

Le PMU vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. « Le pari hippique est sensible à l’inflation et au taux de chômage » explique Philippe Germond. Si la situation actuelle devait se poursuivre, c’est avec une décroissance de 2% à 3% du montant des paris auquel le PMU va devoir s’habituer à vivre. Cela représente 200 à 250 millions d’euros de paris en moins par an, sur les 9 milliards d’euros actuels.

Photo: Philippe Germond, PDG du PMU lors de son intervention chez France Info, le 7 Juin. 

 

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