Le Cloud donne au DSI le temps de parler aux métiers, selon les fournisseurs


Les DSI vont avoir le temps de se tourner vers les métiers et de dialoguer avec eux grâce au Cloud. Leur job ne disparaîtra pas une fois l’informatique basculée dans le nuage. C’est la promesse des fournisseurs de services de Cloud qui sont intervenus lors d’une table ronde à l’occasion des Assises du Numérique, le 3 décembre.

Se réconcilier avec le directeur général


« Le Cloud dégage du temps pour les DSI, ils se rapprochent des métiers » affirme Hervé Rolland, directeur général délégué d’IBM France. « Le Cloud c’est l’opportunité de réconcilier le DSI avec sa direction générale » déclare pour sa part Emmanuel Mouquet, vice président et directeur général de Dell France. Les DSI  peuvent alors adopter les modes de travail impulsés par le digital. « L’IT évolue depuis la maintenance de l’informatique vers la délivrance du ‘time-to-market’, en tenant les délais avec des droits à l’erreur » annonce Emmanuel Mouquet.

Quant à Daniel Coetsier, vice président Global Services Partners d’EMC, il indique que le DSI reprend une place centrale dans la délivrance des services informatiques. « 30% à 40% des coûts informatiques sont gérés directement par les métiers, le DSI doit se repositionner en intégrateur de services avec le Cloud » conseille-t-il.

Du flou sur la réduction des coûts

Les prestataires de Cloud n’annoncent pas directement de réductions des coûts. Ils parlent plutôt de gains de productivité. « Habituellement, 80% à 90% des budgets IT sont consacrés à la maintenance, à faire en sorte que les serveurs fonctionnent, et 10% seulement à l’innovation. Le Cloud c’est faire monter ce montant à 20% ou 30% » annonce Emmanuel Mouquet.  Les promesses concernent surtout l’allègement des tâches d’administration des systèmes. Un gain en productivité qui libère du temps pour les tâches à valeur ajoutée.

« Il s’agit de ne plus perdre son temps dans les migrations de versions de logiciels, l’infrastructure, les paramétrages. Mais tout ne peut pas basculer dans le Cloud, il faut faire des essais et tous les essais ne réussissent pas » avertit Philippe Tavernier, PDG de Numergy.

Les techniciens rejoindront les fournisseurs

La migration vers le Cloud aura un impact sur les équipes de la DSI. Les personnels aux compétences très techniques, d’administration de serveurs ou des infrastructures, soit évolueront vers les services soit « rejoindront les fournisseurs de Cloud » pense Hervé Rolland. Cela avait déjà été le cas lors des démarches d’outsourcing lors desquelles les techniciens ont pu rejoindre les outsourceurs.

Ce n’est pas la première fois que des compétences doivent évoluer en informatique, rappelle Philippe Tavernier : « Les pupitreurs et les opérateurs ont vu leur nombre sensiblement se réduire dans les entreprises. » Emmanuel Mouquet  conclut :  « les discussions sur le Cloud en France débutent par la réduction des coûts. Aux Etats-Unis, les questions concernent la manière de créer de la valeur, et les nouveaux services que l’on peut offrir ses clients. »

Photo, de gauche à droite : Hervé Rolland d’IBM, Philippe Tavernier de Numergy, Emmanuel Mouquet de Dell, Patrick Starck de Cloudwatt et Daniel Coetsier d’EMC.  

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