Lacoste unifie ses systèmes décisionnels avant de passer au Big Data


A l’heure du Big Data, le décisionnel doit reposer sur des infrastructures solides et rapides. C’est le choix fait par la société Devanlay Lacoste, le célèbre fabricant des polos Lacoste. La société a opté pour l’offre unifiée d’Oracle, les appliances Exadata et Exalytics pour l’analytique.

« Il s’agit essentiellement d’unifier nos plateformes décisionnelles » confirme Sébastien Quintard, responsable de la mise en place de l’infrastructure pour Devanlay Lacoste et chef de projet EPM (Enterprise Performance Management). Il s’exprimait le 8 octobre, à l’occasion d’un séminaire organisé par Oracle dans ses locaux de Colombes (92).


En ligne de mire, Devanlay Lacoste vise la mise en place d’Endecca, l’offre de Big Data d’Oracle, qui sert à traiter les données non structurées. Pour l’heure,  il s’agit de fluidifier les interfaces techniques entre les systèmes et d’augmenter la périodicité de certains processus.

Le système d’information de Devanlay Lacoste était émietté entre de multiples systèmes de gestion, dont certains particulièrement vieillissants tel que Datawarehouse qui date de 1995. Pour la finance, la société a recours à SAP, la gestion est assurée par l’ERP Fashion de Cegid, le gestionnaire d’entrepôt WMS est délivré par Manhattan, etc …

Ce vieillissement des infrastructures imposait aux équipes IT de passer de 60% à 70% de leur temps à optimiser les systèmes informatiques, à libérer de l’espace, à augmenter les disques, …

Avant de déployer la nouvelle infrastructure, Devanlay Lacoste gérait 17 serveurs EPM (Enterprise Performance Management System) d’Oracle pour les finances via  HFM (Hyperion Financial Management) et le planning. L’entreprise comportait également 5 serveurs Hyperion Essbase, le système analytique d’Oracle de technologie OLAP. Et il y avait quatre outils de Business Intelligence : Hyperion FR, Business Object, QlickViews et SAP Report Writer.

Les 5 serveurs Essbase ont été remplacés par une seule machine Exalytics dans un premier temps. L’objectif est de consolider les serveurs Planning dans un deuxième temps.  Avec Exalytics, l’usage de BIF (Business Intelligence Foundation) d’Oracle permettra de remplacer les quatre outils de Business Intelligence.

La solution Exadata d’Oracle doit permettre d’optimiser les flux et d’accélérer la transformation des systèmes d’information. L’infrastructure intégrée est dédiée aux bases de données. Les serveurs et les bases de données sont consolidés. L’architecture de Devanlay Lacoste repose sur deux serveurs de bases de données. Chaque serveur est doté de deux processeurs Xeon à 8 cœurs. Le tout fonctionne sous Oracle Enterprise Linux, avec une base de données Oracle 11g, ASM et Rac.

Le stockage atteint 23 To d’espace utile, redondant et sécurisé, extensible à 224 To par machine. Il exploite également 2,4 To de stockage flash, extensible à 22 To. Le réseau est un réseau Infiniband à haut débit intégré avec une connectivité à 10 Gbit/s dans le Data Center. Le tout dispose d’une administration unifiée avec Oracle Enterprise Manager.

Cette évolution des systèmes décisionnels de Devanlay Lacoste est poussée par les enjeux business de l’entreprise. Dans les dix prochaines années, les métiers du Marketing, du Merchandising et du Digital consommeront plus d’informatique que les métiers actuels classiques que sont la distribution et les opérations, indique Sébastien Quintard.

Il faudra également capter les influences sociales, qu’il s’agisse de Facebook ou du Web, et d’en tirer de l’information structurée. Ce travail est actuellement réalisé par des agences externes, mais les délais de mise à disposition de l’information sont trop longs, et les données ne peuvent pas être mises en corrélation avec les informations issues des systèmes transactionnels.

Devanlay Lacoste entend améliorer sa connaissance de ses clients, en termes de segmentation et de profilage. Cela passe par un référentiel client final unique, consolidé et partagé avec un identifiant client final unique. Cela concerne également la mise en place d’un logiciel de CRM sur la distribution, dans une logique de « push » et d’internationalisation croissante.

Il est également nécessaire d’appréhender les effets des campagnes publicitaires  ou promotionnelles sur les ventes. Les objectifs globaux sont ainsi classiques : optimiser l’offre en boutique tout en contrôlant les stocks, contrôler le merchandising et les opérations en boutique, prendre des décisions sur des données en temps réel et intégrées, faciliter le pilotage des canaux de distribution multiples, accéder simplement en push/pull aux indicateurs de vente, et enfin optimiser l’approvisionnement et la fabrication.

Photo : Sébastien Quintard, responsable de la mise en place de l’infrastructure pour Devanlay Lacoste et chef de projet EPM (Enterprise Performance Management), le 8 octobre.

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