La métamorphose de la DSI de Cofely GDF Suez


C’est une DSI libérée des chaînes qu’elle avait aux pieds que décrit Jean-Pierre Moneger, directeur général de Cofely Services GDF Suez. Il a pris la parole le 12 février à l’occasion des Techdays de Microsoft, à Paris.

Demande d’argent

Le DG aura beaucoup contribué à bousculer les habitudes. « Avant, avec ma DSI quand on se rencontrait, on parlait toujours d’architecture, de combien de machines, combien de millions, de ce qui manquait pour remettre à jour un truc, » se souvient-il. «  A chaque fois que je les voyais, je savais qu’ils allaient me demander de l’argent et qu’on était en retard de quelque chose » ajoute-t-il.


Jean-Pierre Moneger est arrivé en 2012 à la direction générale de Cofely Services France, société de services filiale de GDF Suez, spécialisée dans les économies d’énergie. Cofely Services réalise 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploie 12 000 personnes.

Un seul Ipad, le sien 

La DSI part de loin. « Quand je suis arrivé dans l’entreprise, il y avait une seule tablette, mon iPad » se souvient le DG. Les appareils dont disposaient les équipes sur le terrain ne permettaient pas de prendre de photos, et les techniciens n’avaient pas de boîte email.

« Ma première décision a été d’équiper tout le monde de tablettes, en me battant avec la hiérarchie, parce que ça coûte cher » dit-il. L’idée était notamment de faire découvrir de nouveaux usages liés aux tablettes, de voir ce que l’on peut en faire tel que s’en servir pour filmer. Mieux,  « tout technicien un peu Geek peut développer son App et la partager au niveau national » se réjouit le DG.

 6000 tablettes aujourd’hui

Face à ce projet d’équipement en tablettes, « au début, la DSI disait qu’il allait y avoir des problèmes de sécurité si il y a trop de tablettes et que ce serait compliqué à gérer. Aujourd’hui, nous avons 6000 tablettes, et ça marche très bien » statue le DG.

La DSI a alors fait sa transformation. « Maintenant, ils sont tournés vers les clients internes et externes, ils sont plus tournés vers les opérationnels pour leur rendre service » se félicite le DG. La DSI est désormais plus centrée sur des questions telles que  « quels sont les nouveaux outils ? ça change leur vie » illustre-t-il.

Achat de services

La DSI a externalisé l’architecture, « ce n’est plus le sujet de la discussion », se réjouit Jean-Pierre Moneger. « Ils achètent des services. Avant, ils demandaient de l’argent, maintenant ils sont plus en confrontation avec les clients » souligne-t-il.

Avec cette transformation, Jean-Pierre Moneger identifie la DSI comme demeurant un support à l’activité de l’entreprise. « Leur métier est toujours le même, donner un support en interne pour qu’on puisse répondre au client » résume-t-il.

De nouveaux concurrents

Cette évolution de la DSI se déroule en arrière plan de la montée en puissance de nouveaux concurrents de Cofely GDF Suez. La promesse de Cofely est l’efficacité énergétique et les économies d’énergie. La société s’appuie sur des capteurs afin de mesurer cette efficacité.

« Des capteurs il y en a beaucoup, ils sont Wifi de naissance » décrit le DG. Cette arrivée des capteurs fait naître de nouvelles concurrences. «  Il y a les BTPistes, qui construisent le bâtiment et proposent dans la foulée d’assurer le service, et les informaticiens qui savent traiter les données » termine Jean-Pierre Moneger.

Une réaction sur “La métamorphose de la DSI de Cofely GDF Suez” :

  1. Gunther

    De toute façon, cela fait longtemps que GDF n’est plus le fournisseur le plus intéressant en terme de tarif. J’en ai appris pas mal sur le sujet sur ce site : agence-france-electricite.fr/

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