La France, village gaulois du Mainframe IBM ou pas?


A l’heure où IBM annonce officiellement sa place de marché de services Cloud, on ne peut s’empêcher de regarder de plus près ses comptes trimestriels publiés le 16 avril dernier. A cette occasion, le plus étonnant était l’annonce franche de Big Blue, « le chiffre d’affaires des Mainframes a reculé de 40%, et le nombre de MIPS dans les Mainframes livré au premier trimestre a baissé de 19% par rapport au même trimestre de 2013. »

Intervention du Président France d’IBM 

Or, peu de jours avant cette publication de comptes, le 18 février 2014, Alain Bénichou, président d’IBM France, était monté au créneau sur l’antenne de BFM Business, en vantant les bénéfices du Mainframe, et déclarant que : « nos clients continuent d’investir tous les ans, le nombre de MIPS, de moteurs, ne fait que croître chaque année. » Oups …


Alors la France est-elle une terre d’exception du Mainframe, qui s’y développerait alors qu’il baisse au niveau mondial ? Affaire à suivre, à l’heure où de nombreux clients français de Mainframes IBM démontent leur grand système ou préparent ce démontage mettant Big Blue sous pression.

La stratégie d’IBM dans le Cloud et le Big Data prendra-t-elle la relève du Mainframe suffisamment rapidement ?

Photo, Alain Bénichou, président d’IBM France sur BFM Business. 

4 réactions sur “La France, village gaulois du Mainframe IBM ou pas?

  1. Pieta

    Le nombre de MIPS augmente constamment, comme le dit bénichou
    Le nombre de MIPS livré chaque trimestre a baissé de 19% récemment

    En quoi ces 2propostions sont-elles contradictoires, comme semble le supposer l’auteur de cet article ?
    Quand bien même le nombrede MIPS livré serait 0, on ne pourrait pas dire que le nombre de MIPS déployés dimine : il resterait stable.
    bref : Essayez de faire ddu journalisme sérieux s’il vous plait (et je suis bien bon de prendre 30 secodnes poru voius écrire ce mail)

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    • La Revue du Digital

      Bonjour, merci pour votre commentaire.

      Effectivement, IBM continue de livrer toujours des MIPS avec cette architecture, mais ces livraisons se réduisent. Cela se traduit par une courbe de croissance dont la pente se réduit fortement contrairement au discours ultra positiviste de Alain Bénichou.

      De plus, de nombreux clients d’IBM en France sont en train d’évaluer le fait de quitter leur Mainframe. Déjà en pratique, le PMU a engagé cette démarche et la CNAF (Caisse Nationale d’Assurances Familiales) s’y prépare de façon active. Le premier déboursait environ 10 millions d’euros par an pour son système, le second 30 millions d’euros. D’autres sociétés ont déjà enclenché des appels d’offres pour démonter leur Mainframe.

      Cependant, il y a environ une centaine de Mainframes en France employés par quelques 200 entreprises. Il est peu probable que toutes ces machines soient remplacées à court terme.

      La Rédaction de La Revue du Digital

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