Infrastructures logicielles pour le digital : les anciens combattus par les modernes


Les logiciels d’infrastructure et les middleware sont nécessaires dans la migration des entreprises vers le numérique. Si les vieux leaders de ces outils tiennent toujours le haut du pavé, tels qu’IBM, Oracle ou Microsoft, leurs coûteuses plateformes sont concurrencées par de nouvelles offres plus abordables, pointe le cabinet Gartner. 

C’est la lutte des anciens et des modernes. Et pour l’heure, ce sont encore les anciens qui tiennent le haut du pavé en ce qui concerne les logiciels d’infrastructure et les middlewares.

Des ventes en croissance de 5,6%


Le cabinet Gartner a compilé les chiffres de ce marché. Résultat, la croissance est au rendez-vous avec des ventes de logiciels en augmentation de 5,6% entre 2013 et 2012, signe de l’impact positif de la transformation numérique des entreprises.

Mais cela recouvre des réalités diverses. Les éditeurs traditionnels sont en train de vivre une croissance modeste à 1 chiffre, alors que les fournisseurs de solutions en mode Paas (Platform as a service) et les éditeurs Open Source connaissent des croissances à deux chiffres, note Gartner. On pense dans cette catégorie au champion français Talend, qui prépare activement son entrée en bourse sur le Nasdaq.

Des plateformes nécessaires à la transformation digitale

Les plateformes d’infrastructure et de middleware jouent un rôle central dans la transformation numérique. De nouvelles technologies sont nécessaires afin d’interconnecter le marketing digital aux différents canaux d’interaction de l’entreprise avec ses clients, ainsi que pour rendre le pouvoir aux équipes sur les réseaux sociaux.

En 2013, les achats de ce type de logiciels ont atteint 21,5 milliards de dollars selon Gartner.  Et étonnamment, ce sont de vieux routiers qui arrivent encore en tête de liste de ce marché de l’interconnexion middleware et des infrastructures logicielles. Les cinq premiers de la liste n’ont pas changé depuis trois ans. Cependant leurs performances sont diverses, sous la pression de vendeurs spécialisés, qui délivrent en particulier du Paas et de l’Open Source.

Des plateformes coûteuses

Les grandes plateformes traditionnelles – et coûteuses – se voient être complétées afin de répondre aux nouveaux besoins. Elles sont aussi remplacées dans certains cas par des plateformes plus légères et moins chères, et qui délivrent plus rapidement de la valeur.

Dans les chiffres, ce sont les cinq mêmes acteurs qui arrivent en tête de liste. Mais, à l’exception d’IBM – dont les solutions MQSeries et Websphere ramènent une manne en licences au constructeur – leurs parts de marché sont plutôt petites.  Le marché reste donc très émietté.

IBM champion du secteur 

Il s’agit donc, dans l’ordre décroissant des chiffres d’affaires d’IBM (30% du marché), Oracle (15,3%), Microsoft (5%), Software AG (3,3%) et Tibco (2,5%). A eux cinq, ils pèsent 54% du marché. IBM a connu une croissance de 1,6% sur ce segment de marché.

Mais de nouvelles solutions émergent avec du Paas (Platform as a service), de la messagerie à courte latence, du traitement d’événements complexes et des grilles de données en mémoire.

La migration vers le Cloud Computing, les mobiles, l’internet des objets, et le calcul en mémoire sont des domaines où les éditeurs de logiciels d’infrastructure et de middlewares jouent alors un rôle essentiel d’innovation estime le cabinet Gartner. On passe d’un monde où les applications et les processus sont interconnectés, à un monde où les capteurs et les objets sont interconnectés.

Des plateformes agiles

Dès lors, la migration vers le numérique nécessite des plateformes agiles, agissant à la demande et capables de monter en charge, en intégrant des multitudes de terminaux, tels que les Apps mobiles, les applications en mode Cloud, les réseaux sociaux, ou des sources de données hétérogènes, le tout en temps réel. Les infrastructures doivent évoluer vers plus de temps réel et une forte capacité à montée en charge.

L’adoption de ces nouvelles technologies, tels que le calcul en mémoire, est un nouveau défi pour les équipes informatiques. Mais, pour Gartner, ceux qui n’ont pas le courage d’affronter cette évolution et de devenir des agents du changement courent le risque d’être marginalisés à l’heure où de plus en plus de budgets informatiques se déplacent vers les métiers au sein des entreprises.

Une catégorie de produits diversifiée

L’Amérique du Nord représente 44,3% des achats de ce type de logiciels, et l’Europe 24,9%.Cette catégorie de produit comprend la gestion de processus métiers, des portails généralistes d’entreprise, les plateformes d’intégration, les produits d’interconnexion inter entreprises, la gestion de transferts de fichiers, des technologies de gouvernance d’architectures logicielles, et les appliances associées.

3 réactions sur “Infrastructures logicielles pour le digital : les anciens combattus par les modernes

  1. Caroline

    Les anciens sont toujours là car les entreprises utilisant leurs services ont confiance en eux. Ils possèdent une pérénité que les nouveaux n’ont pas et à l’heure actuelle les gens sont méfiants vis à vis des nouveaux acteurs sur Internet. Les éditeurs « traditionnels » sont tout à fait aptes à évoluer et le font d’ailleurs de plus en plus.

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