Hackathon Société Générale : reconnaissance des clients et sécurité


Une trentaine de projets ont été présentés lors du Hackathon organisé par la Société Générale le weekend du 5 octobre sur les objets connectés. La reconnaissance du client et la sécurisation des retraits d’argent ont fait partie des projets phares. 

Les technologies des objets connectés sont mises au service de l’identification rapide du client, et de la sécurisation de ses retraits d’argent dans les guichets automatiques. Ce sont quelques uns des projets issus du hackathon qui s’est déroulé le weekend des 4 et 5 octobre à école 42 à l’initiative de la Société Générale, dans une ambiance à la fois studieuse et bon enfant.

Une trentaine de projets


Les groupes de travail qui se sont formés de quatre ou cinq développeurs ont proposé au final une trentaine de projets. Les technologies mises à disposition étaient les Google Glass, le casque de réalité immersive Oculus Rift de Facebook, les montres connectées Pebble, les bornes Beacon et même un bracelet de détection des tensions du bras de la société Myo.

Dans plusieurs projets, les guichets de retrait automatiques de la Société Générale se voient dotés de bornes Beacon afin d’identifier la proximité des clients. Ces derniers reçoivent alors sur leur mobile un code secret d’accès au retrait d’argent, code qui est valable une seule fois et limité dans le temps. Ainsi, la crainte disparaît de se voir dérober son code secret personnel ou sa carte bancaire, car celle-ci n’est plus utilisée.

Sécurisation par Google Glass

Cette sécurisation des retraits d’argent aura également été proposée par l’intermédiaire des Google Glass. L’objectif est encore de ne pas utiliser sa carte bancaire afin qu’elle ne soit ni copiée ni volée. On se connecte au DAB (Distributeur automatique de billets)  via les lunettes de Google et on s’identifie via le scan d’un code barre 2D. Un bémol lors de ces usages : les lunettes se commandent uniquement en anglais.

Autre usage possible des bornes Beacon : elles détectent la présence d’un client dans l’agence, préviennent le conseiller, qui reçoit sur ses Google Glass les informations sur son client, tels que le solde de son compte, sa situation matrimoniale et ses projets en cours.

Accessoirement, les bornes Beacon devraient permettre d’identifier les agences peu visitées, et celles devant lesquelles il passe peu de monde ou inversement, celles où beaucoup de monde passe mais n’entre pas.

Réseau de stations météo

Une équipe a proposé un usage inhabituel du réseau des DAB de la Société Générale : les transformer en réseau de stations météo afin de mesurer le degré de pollution local. Une montre connectée informe le sportif de la qualité de l’air là où il se trouve.

On aura vu également le casque d’immersion Oculus Rift être mis en œuvre afin de créer une boutique immersive, où les prix des produits s’affichent quand on regarde dans leur direction. Autre application, l’échange de coordonnées en se tapant dans la main, via les montres connectées Pebble, en utilisant la détection des mouvements du poignet, car la montre embarque un gyroscope.

La détection de mouvements

Cet usage de la détection des mouvements a été également employé par une équipe avec le bracelet Myo. Celui-ci enserre le bras et doit permettre de détecter si l’ou ouvre la main, si l’on pointe le doigt, et si on déplace la main.

Seulement cinq mouvements sont détectés actuellement, en outre uniquement avec le gyroscope embarqué. Les informations remontées sont complexes à analyser même si quelques bibliothèques existent pour détecter des mouvements de main.

Des interfaces de programmation instables

De manière générale, les interfaces de programmation des objets connectés restent d’ailleurs relativement sommaires et peu stables, ce qui valorise d’autant plus le travail des développeurs. Au lancement du Hackathon, des experts de la société Octo Technology sont intervenus afin d’éclairer les développeurs sur les modes de programmation avec les Google Glass.

En ce qui concerne le bracelet Myo, ce qui a été montré – le défilement de pages, la rotation d’un objet en 3D ou la navigation dans une carte – « aurait pu être réalisé avec une montre connectée qui elle aussi possède un gyroscope » reconnaît le développeur qui a présenté cet objet connecté. Le reste que ce bracelet est censé réaliser, tel que présenté sur le site Web de la société, demeure largement de la science fiction.

Chute d’une personne âgée

Tous les projets n’avaient pas un lien direct avec l’activité bancaire. Il y a ainsi eu un projet de détection de la chute d’une personne âgée par l’intermédiaire de la montre connectée, afin de faire intervenir des secours. On a aussi vu le guidage des pompiers lors d’une intervention sur un véhicule.

Il s’agit alors désincarcérer avec des pinces coupantes une personne. Grâce aux Google Glass, le pompier se voit projeter la structure interne du châssis avec la présence des fluides, des batteries et des charges explosives notamment utilisées dans les airbags.

De multiples idées

Et il y a également eu la présentation de services de préparation d’un déménagement, et donc de changement d’agence, de questionnaire sur la qualité de l’expérience client sur son mobile ou sur sa montre connectée à la sortie de l’agence. On a pu voir un projet d’approbation de dépenses des enfants par les parents par mobile et par reconnaissance vocale, de gestion de cagnotte pour des achats en commun via les Google Glass en liaison avec son compte bancaire.

Les fonctions de vibration de montre connectée ont été mises au service du guidage des malvoyants selon que les vibrations sont plus ou moins fortes et longues. Cette même montre sert à la  notification des cours de bourse. Le casque d’immersion Oculus Rift permet de réagir à un scénario tel que l’attaque d’une agence bancaire. Les Google Glass deviennent l’interface de commande de la maison connectée ou servent à la gestion de budget en temps réel lorsque l’on fait ses courses avec des promotions liées à des primes assurées par la banque, etc..

Au final, un des projets a été proposé à passer en mode incubation, et trois autres projets ont reçu des prix allant de 2000€ à 5000€ pour les équipes gagnantes.

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