Gemalto envoie balader l’offre d’achat d’Atos

Philippe Vallée, directeur général de Gemalto

Gemalto rejette vertement l’offre d’achat par Atos, qu’elle qualifie de non sollicitée. L’entreprise estime qu’elle est mieux positionnée pour poursuivre son développement dans la sécurité informatique en tant que société autonome.

De plus, Gemalto considère que l’offre d’Atos – de 4,3 milliards d’euros – sous-estime sa valeur de manière significative. Philippe Vallée, directeur général de Gemalto, estime que l’entreprise a su correctement gérer son évolution vers les services de sécurité informatique de nouvelle génération qu’il s’agisse de la protection de l’identité des citoyens et de la sécurité digitale des entreprises et des Etats.

Gemalto affirme être bien avancé dans sa transition de ses marchés traditionnels des cartes à puce bancaires et télécoms vers les marchés à forte croissance du gouvernement, de la cybersecurité des entreprises, et du machine-to-machine. Gemalto refuse le démantelement en trois pôles proposé par Atos.


De plus, Gemalto pointe que la proposition de « merger protocol » d’Atos contient « de nombreuses clauses et conditions hors marché, peu claires, inhabituelles et inacceptables. » La proposition se dispense de tout engagement factuel et concret affirme Gemalto.

Gemalto s’insurge que la proposition d’Atos n’intègre pas d’engagement non financier d’importance, qui sont d’usage dans le cadre d’une offre amicale de cette taille et de cette nature, parmi lesquels ceux portant sur la non-réduction d’effectifs, l’approche client, le traitement en équité et la préservation des intérêts de tous les actionnaires minoritaires restant au capital dans le cas où l’offre serait déclarée inconditionnelle.

Enfin, le Conseil d’Administration de Gemalto note que l’offre d’Atos ne relève pas d’une approche amicale et coopérative car elle n’a pas été précédée des discussions préliminaires d’usage, que la divulgation de l’offre a été faite unilatéralement, et qu’Atos a fait part de son intention de déposer une offre formelle auprès de l’AFM, et ce même en l’absence d’un accord avec Gemalto.

Le Conseil d’Administration s’inquiète du fait qu’il pourrait s’agir là de l’illustration d’une différence de culture d’entreprise entre les deux sociétés.

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