Expulsions à San Francisco pour faire place aux techniciens de la Silicon Valley


Les propriétaires à San Francisco expulsent les locataires qui n’ont plus les moyens de faire face à l’augmentation des loyers avec l’arrivée des techniciens bien payés de la Silicon Valley. Face à ce clash, certains plaident pour le changement de la loi qui permet ces expulsions.

C’est le clash des modes de vie à San Francisco. Le boum économique de la Silicon Valley voisine, en particulier avec le phénomène des startups des medias sociaux, entraîne l’expulsion de certains habitants pauvres de San Francisco rapporte le quotidien américain USAToday. Les propriétaires préfèrent accueillir les techniciens de la Silicon Valley qui réglent des loyers plus élevés. 


Des quartiers mal fréquentés


Avec le boum économique du aux nouvelles technologies, les techniciens bien payés de la Silicon Valley se déplacent vers une partie de la ville usuellement peuplée de trafiquants de drogue, de mendiants, de sans abri et où la criminalité est forte.

Afin d’accueillir leurs nouveaux locataires plus rentables, les propriétaires expulsent leurs résidents de longue date en vertu de la loi Ellis de 1986 qui l’autorise lorsque l’on transforme les résidences en condominium, c’est-à-dire des appartements dont les parties communes sont gérées par l’association des propriétaires. L’afflux de startup ces dernières années a fait monter le prix des loyers. Le loyer mensuel médian est de 3400 $.

Changer la loi Ellis

Il y aurait eu 1700 expulsions de mars 2012 à mars 2013. La moitié des personnes expulsées ont un revenu égal ou inférieur au seuil de pauvreté fédéral. Ce phénomène place l’état de Californie sous tension. Des voix s’élèvent pour que la loi Ellis soit modifiée ou afin de rendre plus coûteuses les expulsions pour les propriétaires. Il est également demandé aux firmes de la Silicon Valley d’activer leurs programmes philanthropiques et de charité afin de financer ceux qui en ont le plus besoin.

Photo, Market Street à San Francisco 

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