Le PMU démonte son Mainframe, IBM sous pression


Le PMU remplace son Mainframe par quelques serveurs sous Unix. L’opération permet de réduire nettement les coûts et de financer l’évolution et le gain d’agilité de son informatique. IBM voit un de ses fleurons hexagonaux disparaître.  

IBM perd un client emblématique de son activité Mainframe en France. Le PMU engage la migration de ses applications critiques de prises de paris hippiques vers des serveurs sous Unix nettement moins coûteux.


Le coût est primordial

L’argument du coût pèse lourd. Le nouveau système devrait revenir dix fois moins cher que le mainframe dont le coût est estimé à environ à 10 millions d’euros par an. Le jeu en vaut donc largement la chandelle. Le projet a débuté en 2013, et il devrait être achevé à la fin de 2014. C’est la direction des systèmes d’information qui a proposé le projet au comité de direction du PMU. La direction générale du PMU se félicite des premiers résultats obtenus.

Côté PMU, le défi est majeur, tant pour la DSI que pour l’entreprise. Il s’agit de porter des logiciels qui réalisent l’essentiel du chiffre d’affaires depuis des années vers un nouvel environnement technique. Pour IBM, ce qui se passe est critique. L’activité mainframe est la vache à lait du constructeur. On évalue généralement son chiffre d’affaires dans les mainframes à 30 à 35 milliards de dollars sur les 105 milliards de revenus annuels de Big Blue.

IBM n’a toutefois pas tout perdu dans cette migration puisque ce sont ses serveurs à base de processeurs Power7 fonctionnant sous Aix, son Unix propriétaire, qui ont été retenus par le PMU. Pour l’anecdote, la migration aurait aussi bien pu être réalisée sur des architectures x86..

Monter en puissance

L’argument du coût est important, mais il n’est pas le seul. Pour le PMU, il s’agit également de gagner en agilité et en capacité à monter en puissance et en performance pour ses nouvelles applications de prises de paris. Les technologies du PMU commençaient à dater et leurs limites devenaient visibles. Le système d’information de cœur de métier a été conçu il y a une quinzaine d’années, à la fin des années 90 pour supporter la prise de paris hippique en temps réel. Il s’agit d’une charge transactionnelle particulière puisque le nombre de paris s’accélère au fur et à mesure que la course se rapproche.

A l’époque, mettre en œuvre un système capable de supporter de violentes montées en charge constituait un défi technique et financier. On retrouvait les mêmes besoins chez des entreprises comme les opérateurs de bourse, les opérateurs de cartes de crédit, ou pour la réservation ferroviaire ou aérienne.

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2 réactions sur “Le PMU démonte son Mainframe, IBM sous pression

  1. eric

    petit poème PMU IBM
    ==================
    sous pression…HIC
    de bière
    Il fût …il fût .
    en parlant de Pression…du fut.. en BAR
    PMU se barre au bar
    HIC !

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