Décisionnel : l’informatique trop souvent perçue comme un obstacle dans l’entreprise


Le service informatique est trop souvent critiqué par le business quand on évoque les applications décisionnelles, selon une étude de l’institut IDC.  La Direction des systèmes d’information peut cependant récupérer une importance stratégique en organisant la stratégie Big Data de l’entreprise.

Les services informatiques sont sur la sellette quand il s’agit d’applications décisionnelles. C’est ce que montre une étude très critique pour les DSI réalisée par l’institut IDC. Cette étude a été réalisée à la demande de l’éditeur SAS, et publiée fin 2013.


Un obstacle plutôt qu’un facilitateur

Selon l’étude, le service informatique est trop souvent perçu par les opérationnels comme un obstacle plutôt que comme un facilitateur des projets décisionnels. Face à ce constat négatif, IDC propose au DSI de profiter de l’arrivée du Big Data pour changer la donne. Il doit unifier les stratégies liées aux données de chacun des services de l’entreprise.

IDC propose que le DSI aide à organiser une stratégie Big Data, promeuve un socle technique pour le décisionnel d’entreprise et devienne un partenaire de confiance pour les métiers.  L’informatique doit soutenir les différentes initiatives et groupes de travail qui peuvent apparaître au sein de l’entreprise en matière de décisionnel.

Ses tâches concernent notamment la récupération des données, la normalisation des formats des informations et la validation des valeurs de ces données pour le reste de l’entreprise. La DSI doit devenir la référence pour les données valides et diffuser la culture du décisionnel, ainsi qu’aider à calculer son ROI. IDC recommande aux DSI d’adopter la technique des influenceurs, en se rapprochant des décideurs métiers clés dans l’entreprise en matière d’applications décisionnelles ou des analystes afin de promouvoir la valeur de l’informatique.

Contourner la DSI

Sur le terrain actuellement, l’étude indique que beaucoup de responsables business sont tentés de contourner le service informatique ou de s’équiper eux-mêmes sous le manteau en ressources informatiques, un phénomène baptisé « Shadow IT ». De plus, les métiers et la DSI affichent des points de vue différents du décisionnel.

Les métiers constatent des retours sur investissement de leurs outils analytiques plus rapides que ne l’admettent les services informatiques. De plus, les opérationnels travaillent plus étroitement avec les responsables décisionnels que ne le fait l’informatique.

Différence d’appréciation

De même, les métiers se disent moins satisfaits de leur collaboration avec les équipes informatiques que l’inverse. Et l’informatique est moins impliquée dans la mise en œuvre d’une stratégie décisionnelle qu’elle ne le prétend. Plus d’un tiers (38 %) des entreprises déclarent que leurs équipes en charge du décisionnel travaillent majoritairement au sein d’un groupe centralisé, en dehors du département informatique.

Ce pourcentage était proche de zéro il y a cinq ans selon IDC. 21% des entreprises affirment d’ailleurs que c’est principalement ce groupe qui définit la stratégie décisionnelle. Cependant, l’étude annonce que c’est dans la culture des entreprises que se trouvent les obstacles les plus importants.

Les entreprises doivent venir à bout de la résistance des dirigeants, du cloisonnement des services et de la déconnexion entre les équipes informatiques et les départements métier, afin de tirer un maximum de bénéfices du décisionnel.

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