Compte-Nickel : « la banque est un métier de technologies »

Hugues le Bret, président du comité de surveillance de Compte-Nickel

Compte-Nickel est un service de compte bancaire et de paiement alternatif lancé en 2014. Sa philosophie est de garantir le suivi des comptes de ses clients en temps réel. C’est une question de technologie, insiste son président. 

Pour Hugues Le Bret, président du comité de surveillance de Compte-Nickel, payer et être payé, c’est un métier de technologies. Il a pris la parole dans le cadre de l’événement Disruption organisé à la Gaïté Lyrique de Paris, le 30 septembre 2015.

Métier de technologies


« Le métier historique de la banque date du Moyen-Âge et consiste à avoir un coffre-fort sécurisé, un transport sécurisé et des écritures justes,» dit-il. En partant de ce principe, un système de paiement peut s’appuyer exclusivement sur une infrastructure forte en matière de technologies comme l’explique Hugues Le Bret.

Selon lui, le métier de la banque « n’est plus un métier bancaire mais un métier de technologies » et que tout simplement « un coffre-fort c’est du serveur, le transport, c’est du réseau, l’écriture c’est des technologies de l’information et de la communication. »

En outre, les systèmes informatiques des banques ne datent pas d’hier, et les banques doivent gérer une masse d’applications conséquente. « Tous les acteurs anciens du système bancaire ont créé leur architecture dans les années 70, » pointe Hugues Le Bret.

Dès lors, ces acteurs ont des milliers d’applications et des milliards de données. « Leur budget informatique est cantonné à 18% des frais généraux mais les banques en ont pour 100% de frais généraux pour des projets qu’il faudrait faire, » estime-t-il. De son côté, il est « parti d’une feuille blanche avec des entrepôts de données complètement vierges, » rappelle Hugues Le Bret. 

Délirant

Pour Compte-Nickel il n’est pas question d’attendre une journée pour connaître son solde bancaire. « On va tout faire en temps réel avec une traçabilité en temps réel pour les clients » souligne l’ancien directeur de la communication de La Société Générale.

Une réactivité à comparer avec « la banque qui est en mode batch, c’est à dire qui télécharge les données pendant la nuit. » Il conclut que « la banque ne voit rien de ce que fait le client la journée, ce qui est délirant à l’époque où l’on crée des offres dès qu’on passe devant un magasin. »

 

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