Collectivités locales : des gisements d’économies ignorés

Sylvain Raifaud, maire adjoint du 10ème arrondissement de Paris, 7 février

Quand il s’agit de systèmes d’information, les collectivités locales pourraient nettement réduire leurs coûts si elles mettaient en place quelques mesures clés. C’est l’avis de Sylvain Raifaud, maire adjoint du 10ème arrondissement de Paris, chargé de la démocratie locale et du budget participatif, de la vie associative et des espaces verts. Il a pris la parole lors du récent salon AP Connect, le 7 février à Paris, consacré aux solutions informatiques pour les administrations publiques.

« Beaucoup de collectivités locales n’ont pas fait d’appel d’offres télécoms, c’est une manne pour France Télécom (sic). Idem pour leurs salles serveurs. On peut récupérer énormément en mutualisant.  On peut mutualiser les salles informatiques même entre des responsables politiques de bord différents, » préconise-t-il.


La mutualisation peut aller jusqu’aux logiciels applicatifs. « Par exemple les logiciels RH peuvent être mutualisés, qu’est ce que cela fait la nature du logiciel choisi pour que l’agent saisisse ses congés » ajoute-t-il, signifiant que les maires ne se distingueront pas de cette manière à son avis. Il estime que les coûts sont d’autant plus difficiles à optimiser que dans les collectivités locales, « 3 budgets ne se parlent pas, c’est l’investissement, le fonctionnement et les RH« .


Le responsable politique se montre par ailleurs pessimiste face aux initiatives d’Open Data voulues par le gouvernement et destinées à faciliter le partage de données, la réduction des coûts et le développement de nouveaux services. « La réglementation RGPD [NDLR : réglementation générale sur la protection des données qui entre en vigueur le 25 mai 2018] c’est obligatoire et c’est sanctionné. L’Open Data c’est obligatoire mais ce n’est pas sanctionné« , pointe-t-il. Donc cela attendra.

Il se souvient d’une des responsabilités qu’il a pu exercer précédemment dans le domaine de l’éclairage public sur un département. « Il y avait 17 fournisseurs d’éclairage public, et cela donnait 17 formats de données différents. Personne n’a intérêt à rendre ses données accessibles, l’information c’est le pouvoir dans notre culture, » conclut-il, fataliste.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *