Cloud : 600 000 € de coûts cachés par entreprise et par an


Le Cloud s’accompagne de coûts cachés d’intégration des systèmes, de maintenance interne et humains. Pour autant, les bénéfices sont tangibles pour certaines entreprises. Le gain principal reste l’agilité.  Mais des entreprises retournent aux infrastructures physiques.  Les entreprises françaises tendent à avoir 5 fournisseurs de Cloud chacune. 

Le Cloud coûte plus cher que prévu. Des coûts cachés émergent à l’écoute des responsables IT en entreprise. C’est ce que montre l’étude « Cloud Hangover » réalisée par la société Sungard Availability services. L’étude a été réalisée en France, au Royaume-Uni, en Irlande et en Suède et publiée le 30 mars.

600 000 €


Les 150 professionnels IT français interrogés déclarent en moyenne 597 700 euros par an de coûts non planifiés associés au Cloud, L’ensemble des pays représentés dans l’étude font état de ces coûts non planifiés.

Selon l’étude, la quasi totalité des entreprises françaises ont été confrontées à des coûts non planifiés pour le fonctionnement de leur Cloud. Une situation globalement partagée, puisque 81 % de l’ensemble des répondants européens sont dans la même situation.

Intégration de systèmes

Les raisons de ces dépassements de coûts sont multiples. Il s’agit d’abord des coûts d’intégration système (44 %), des coûts de maintenance interne (38 %) et des coûts humains de gestion de déploiement (28 %). L’étude pointe également le montant important de certains coûts liés à la gestion des fournisseurs de services Cloud (22 %).

Selon les réalisateurs de l’étude, cela suggère que certains fournisseurs ne sont peut-être pas aussi transparents qu’ils devraient l’être lors de la phase initiale de consultation.  Toujours d’après l’étude, les coûts cachés sont plus élevés au Royaume-Uni et en France car ces pays sont des « early adopter » du Cloud. Ils atteignent respectivement un montant annuel de 375 300 euros et 597 700 €, contre 208 500 euros en Irlande et 319 700 euros en Suède, deux pays où cet effet de coûts non planifiés est atténué.

Des enseignements partagés

La raison de ces écarts entre les pays ? Selon le commanditaire de l’étude,  la France et le Royaume-Uni ont investi plus tôt dans les services Cloud, tandis que l’Irlande et la Suède ont atteint un peu plus tard le même niveau de popularité du Cloud, en bénéficiant d’enseignements déjà partagés sur le marché.

Un des facteurs les plus marquants de la complexité à laquelle se retrouvent confrontées les entreprises françaises pour la gestion de leurs infrastructures Cloud est la très grande variété de services de Cloud qu’elles doivent gérer au quotidien.

5 fournisseurs de Cloud

En effet,  les entreprises françaises sont celles ayant le plus de fournisseurs différents. La moitié des répondants français ont 5 fournisseurs de Cloud ou plus (ils ne sont que 29 % en Europe dans le même cas), 32 % en ont 6 ou plus (17 % en Europe) et jusqu’à 14 % en ont 8 ou plus (8 % en Europe). Le marché français du Cloud apparait donc plus éclaté, et le plus complexe à gérer.

Cette complexité amène les entreprises à revenir vers des infrastructures physiques indique l’étude. Les entreprises françaises ont ainsi déclaré avoir redéployé en moyenne 45% de leurs infrastructures Cloud vers des infrastructures physiques, contre une moyenne de 25% pour l’ensemble des répondants.

Objectifs business 

L’étude pointe « la mode du Cloud » qui a amené certaines organisations à l’adopter sans le rattacher à leurs objectifs business globaux sans prendre en compte des facteurs comme l’interopérabilité, la disponibilité et les coûts opérationnels liés au Cloud. Il faut donc plus de conseils pratiques pour construire une infrastructure fiable, robuste et disponible.

L’étude a été réalisée en février 2015 par le cabinet Vanson Bourne pour Sungard Availability Services. Ce sont 400 interviews qui ont été menées auprès de décideurs informatiques de 150 entreprises britanniques et de 150 entreprises françaises ainsi que de 50 entreprises suédoises et 50 irlandaises, dans des secteurs allant des services financiers au secteur public et au retail. En France, ce sont 100 grands comptes et 50 PME qui emploient entre 500 et 1000 employés qui ont été interrogés.

Une réduction des coûts pour une entreprise sur deux

Les bénéfices promis par le Cloud apparaissent atteignables mais seulement par une partie des entreprises.  C’est ce que montre l’étude « Cloud Hangover » réalisée par la société Sungard Availability services.

Ainsi 47% des entreprises françaises ont constaté une réduction des coûts, alors que 43% estiment avoir échoué sur ce point. Dans la foulée, ce sont  53% des répondants qui ont constaté une augmentation de la sécurité contre 37 % un échec sur ce point. L’accroissement compétitif a été atteint par 46 % des entreprises, mais cela n’a pas été le cas pour 35 %. Côté avantages nets, on peut toutefois souligner que 69% des entreprises françaises estiment avoir gagner en agilité.

Parmi les difficultés, on trouve la difficulté à gérer l’intéropérabilité avec les systèmes informatiques existants pour une entreprise sur deux.  L’intégration du Cloud a même généré du stress additionnel pour 60% des répondants français (contre 43 % en Europe) et une complexité accrue de leur profession (29 % des Français contre 31 % en Europe).

 

 

 

 

 

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