« Avec internet, il n’y a de rare que le temps » pour Jacques Attali


Dans notre société de plus en plus numérique, il n’y a de véritablement de rare que le temps, constate Jacques Attali, écrivain et président du Groupe PlaNet Finance. Il a pris la parole le 25 novembre, à l’occasion de la conférence organisée par le G9+, le groupement des anciens des grandes écoles, à Paris.

Voiture sans chauffeur

Ce qui se joue avec Internet et la numérisation, c’est un meilleur usage du temps, prévient-il. Ainsi, la voiture sans chauffeur n’est pas un sujet de mobilité, mais de récupération du temps de transport à d’autres choses qui ont du sens.


Dès lors,  internet ne tuera pas le capitalisme, affirme Jacques Attali. Cette vision est inexacte et dangereuse, poursuit-il car le capitalisme est un mécanisme de répartition de la rareté.

Pas de coût marginal zéro

La vision d’une société où l’économie pourrait être développée à « coût marginal zéro » grâce à internet et au numérique est une utopie, souligne-t-il.  La circulation de biens et de personnes bien réels qui sous-tendent l’économie mondialisée devra toujours être assurée.

Pour autant, internet va continuer de se développer, notamment avec l’internet des objets. Or, poussé à l’extrême cet internet des objets peut représenter un danger pour la liberté s’il est capté par un oligopole, s’inquiète Jacques Attali. L’internet des objets pourrait devenir l’instrument de la dictature en rendant possible le contrôle de l’individu à tous les niveaux de son quotidien.

Monopole

Enfin, autre idée fausse attaquée, internet n’est pas la gratuité, mais le monopole. Les GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple) opèrent l’essentiel d’Internet et sont des monopoles, conclut-il.

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