Assistant vocal Amazon Echo : « nous n’en sommes qu’aux débuts »

David Limp, Amazon

L’assistant vocal Echo d’Amzon n’en est qu’à ses débuts. C’est ce qu’annonce David Limp, responsable de cette activité chez Amazon, interrogé par la BBC. Le système Echo qui donne accès à l’intelligence Alexa est commercialisé en Grande Bretagne. Pour l’heure, il ne comprend pas encore le français.

Des milliers d’ingénieurs au travail

« Nous avons des milliers d’ingénieurs chez Amazon ajoutant des possibilités chaque jour, et des dizaines de milliers de développeurs ajoutant des ‘skills’, » déclare le responsable. Alexa sera plus intelligent en 2018 et « dans le futur, nous atteindrons notre but de réinventer l’ordinateur de Star Trek, » indique David Limp, responsable de l’activité chez Amazon.


Pour l’heure cependant, avoir l’équivalent d’une conversation normale avec Alexa aboutit à une impasse. David Limp souligne les avancées réalisées depuis la première commercialisation d’Echo en novembre 2014. En Grande Bretagne, une fonction relativement récente déployée est l’usage simple de pronoms. On peut ainsi demander « What’s the weather here in London? » et suivre avec « What’s the population there? » sous entendant que l’on parle toujours de Londres, ce qu’Alexa comprend.

Le responsable souligne qu’Alexa a dépassé le nombre de 15 000 « skills ». Une « skill » est une application déclenchée à la voix.  Comparativement son concurrent Google Home n’en est qu’à 400 applications associées. Toutefois, la BBC note que beaucoup de ces « skills » ont un intérêt limité, car elles fournissent seulement des « faits amusants, » des bruits d’ambiance ou farfelus, des gags. La très grande majorité des fonctions vocales serait inutilisée au bout d’une semaine après leur installation.

Le jour 1 de ce service

David Limp estime pour sa part que l’on ne sait pas quelle application aura du succès. Certaines applications génèrent des revenus, telles que Spotify, le service de musique en streaming.

L’atout d’Amazon face à ses concurrents sur le marché des assistants vocaux est son lien avec son activité de commerce en ligne. L’usage ciblé est la vente en ligne. « Quand vous avez acheté un type de papier toilettes par exemple, vous aurez tendance à continuer avec le même produit, » relève le responsable. « Les consommables montrent une promesse, mais ce n’est que le début, et comme nous aimons le dire chez Amazon, nous sommes au jour 1 et nous avons beaucoup à apprendre, » ajoute-t-il.

Le haut parleur Echo se voit compléter par deux nouveaux modèles, un dispositif avec un écran, et un autre avec une caméra capable de donner des conseils sur les vêtements à porter, via l’usage d’algorithmes de Machine Learning. « Cela est nourri par des êtres humains mais les algorithmes complètent dans la foulée, je suis très optimiste sur le fait que le problème soit complètement résolu par Machine Learning, » indique David Limp.

Cette fonction est en cours de test. L’usage principal d’Echo demeure l’écoute de la musique. Le service iTunes d’Apple demeure pour l’instant à la porte. Sera-t-il autorisé à un moment ? « Nous étudierons cela, en regardant cela du point de vue des clients » conclut le responsable.

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