« 30% de votre audience sera sur mobile fin 2013 » selon l’association du marketing mobile


Quand on lance une opération marketing ou publicitaire digitale, il faut penser d’abord au mobile. C’est le conseil donné par Renaud Ménérat, président de la MMA (Mobile Marketing Association) France et président de l’agence marketing userADgents.

Il s’exprimait sur la scène des Appdays, le 8 Novembre, à Bois Colombes (92), un événement indépendant hébergé dans les locaux d’IBM. A l’appui de sa présentation,  il utilise les chiffres de StatCounter de Mai 2013. « 30% de votre audience sera sur mobile à la fin de 2013 » annonce-t-il. Et à un horizon de 2 à 3 ans, ce qui est la durée de vie d’un site web, la moitié des accès sur ce site seront mobiles, c’est-à-dire réalisés via des smartphones ou des tablettes. Conséquence, il faut penser à ses services digitaux d’abord sur le mobile, « mobile first » dit-il.

Déjà, 1 mail sur 2 est consommé sur mobile. Un mobinaute sur 5 utilise les QRcodes. Le Web n’est plus monolithique. Il est consommé par des terminaux hétérogènes, des systèmes d’exploitation différents entre tablettes, smartphones et PC. « La première lecture des emails est faite sur le mobile de plus en plus » précise-t-il.  Conséquence pour le marketing digital, Il faut repenser les opérations en mode multi-écrans.


Windows Phone pas avant 2015

Et dans ce cadre, « le Web sur mobile se consomme via des Apps »ajoute-t-il. « En 2012, le trafic depuis les Apps a été en croissance de 78% en France, et sur les sites Web, le trafic a baissé de 1%. Sur le mobile, on passe du browser aux Apps » insiste-t-il. Dès lors, La présence dans les stores est obligatoire.  Lesquels choisir ? « Aujourd’hui, il faut cibler iOS et Android » résume Renaud Ménérat, « Windows n’arrivera qu’à l’horizon de 2015-2016 en termes de vrais usages. » Lors du basculement en mode App, il faut repenser sa marque en fonction du design des plateformes et de la tendance actuelle, « qui est simple, épurée et ludique » constate Renaud Ménérat. « Expedia a réussi une application qui est une référence ces nouveaux codes » donne-t-il en exemple.

Face à la fragmentation des terminaux, une réponse en ce qui concerne le développement d’application est le responsive design. « Ça a des bénéfices mais des contraintes. La performance sur mobile se dégrade » dit-il.  Il faut alors que le designer parle au développeur,et que le marketing parle au DSI. Il conclut que tout cela n’est que le début, en attendant pour les marques d’être présentes sur « 80 milliards de nouvelles interfaces » comme les montres connectées, les lunettes connectées ou tout autre objet connecté.

Photo : Renaud Ménérat, président de la MMA (Mobile Marketing Association) France et président de l’agence marketing userADgents.